Que nenni ! prenez garde ou vous irez en enfer ! le ton de ses dernières paroles faiblit sous la houle grandissante qui faisait chahuter les mats. Ainsi va ! et la vague l'emporta ! quelques temps plus tard une lumière orangée étincela l'océan et si le vent n'était tombé remplacé par une légère brise, ce soir là, sans nul doute, il ne serait remonté à la surface ; mystérieusement ramené sur le rivage. 
 
Epuisé il s'assit et pria. Mais où suis je ? une petite voix intérieure lui répondit : en ton être intérieur. Les yeux grands ouverts il admirait les couleurs des cerisiers fleurs japonais, la beauté des paysages, il pouvait déceler dans les regards, la bonté parfois isoupçonnées des promeneurs. Pleinement conscient de cet état de grâce, comme suspendu au dessus des temples ou les minutes s'égrènent et le présent se prélasse, il expérimentait l'éveil à l'aide aussi de cette belle couleur jaune de la calcite et baignait ainsi dans la lumière douce et enveloppante du Zazen. Une pure invitation à la détente, la patience, le calme, le ressourcement, l'amour et la joie !